Normale Sup, agrégation d’espagnol, professeur de littérature, mais aussi formation de pianiste, de danse contemporaine, et à l’Ecole du jeu de JL Cochet. Auteur : de nouvelles, de pièces de théâtre, de scénarios, de fictions sonores, de romans, dont Einstein, le sexe et moi (2018, Prix des blogueurs littéraires)… Signe particulier : un QI plus élevé que celui d’Einstein, mais moins que Kasparov.
Ca commence par une liste : ce qu’il sait, ce qu’il aime, ce qui le fascine… Il connait tous les champions du Tour de France depuis Maurice Garin en 1903. Il est obsédé par les records. Il adore le mot « polymathe ». Il met l’amitié au-dessus de tout. Il s’efforce de ne jamais désespérer. Il n’arrive pas à trouver le bouton off de son cerveau qui va à 100.000 à l’heure… Olivier Liron est HPI, autiste Asperger, son QI est de 162 (Einstein, mais moins que le champion d’échecs Kasparov) et ce livre, davantage récit autobiographique que roman, raconte l’enfance d’un petit garçon toujours 1er de la classe, bien malgré lui, un gamin « trop » : trop rapide, trop intelligent, trop sensible, trop singulier, trop curieux, trop décalé… Il étonne, il agace, il dérange, il fait des envieux, alors il est exclu, rejeté, moqué. Il faut attendre des années pour que soit posé le diagnostic d’autiste Asperger, et encore du temps pour que l’adolescent trouve dans les études et la littérature une voie d’apaisement et de réconciliation. Il possède aussi un sérieux sens de l’humour et de l’autodérision, et une faculté d’émerveillement XXL. Il fait sienne cette phrase de Simone de Beauvoir : « Le comble de l’art et le secret du bonheur, c’est de vivre comme tout le monde en n’étant comme personne. » Olivier Liron est unique.