Originaire du Havre où elle vit toujours, Bérénice Pichat est enseignante, passionnée d'histoire. Même si l'on présente son roman "La Petite Bonne" comme un premier roman, il est en réalité le 3è les deux premiers constituant 2 tomes de" Les Premières fleurs" publiés aux Editions du Queyras. Mais c'est avec "La Petite Bonne" qu'elle se fait connaître du grand public, son roman étant l'une des révélations de la rentrée littéraire 2024.
Monsieur est une gueule cassée de la Première guerre, ancien pianiste amputé, défiguré, dépendant. Madame a cessé de vivre pour se consacrer à lui. Arrive la petite bonne, qui va permettre à Madame de s'échapper le temps d'un week-end avec des amis.
Quel roman ! Un face-à-face haletant entre deux êtres que tout sépare : l'âge, le sexe, la condition sociale, l'éducation, la culture… Malgré sa jeunesse, la petite bonne est solide, capable d'empathie et d'autorité. Mais que faire face à un homme qui vous réclame de l'aider à mourir ?
A la voix de la petite bonne, en vers libres, comme portée par l'urgence de dire et de comprendre, se mêlent les voix de Monsieur et Madame, dans un récit plus classique. Cette alternance fonctionne à merveille, donne du rythme à ce huis-clos qui nous met devant des questions essentielles.
Le roman a été couronné par de nombreux prix dont le Prix des Libraires 2025.