Avec audace et un plaisir contagieux, Christine Montalvetti nous embarque dans une drôle de farandole. Tout commence avec Simon, écrivain en panne d’inspiration, qu’on ne remerciera jamais assez d’aller faire un tour au café Le Relais des amis – formidable poste d’observation. Entre Gégé le patron et Tatiana la serveuse, on dirait que le courant passe, « il pourrait y avoir du roman dans l’air ». Mais voilà Frédo et Mathieu qui entrent, le temps de boire un verre et repartent, et on les suit sans qu’ils s’en aperçoivent et sans savoir où ils vont. D’ailleurs, on les quitte devant la vitrine d’une agence immobilière où Lorette s’apprête à emmener Fabien visiter un appartement. On se glisse à l’arrière de la voiture où l’on perçoit une sensation presque conjugale entre ces deux-là… Vous comprenez le principe ? Le Relais des amis est un passage de relais entre des êtres qui se croisent sans se voir, une course autour du monde en quelques heures, joyeuse et joueuse. Un roman de rencontres, de bifurcations, de surprises, qui semble s’inventer au gré de la fantaisie de l’auteure qui réussit même à faire parler des mégots de cigarettes. Elle nous donne à voir des instantanés de vie, autant de microfictions qui pourraient servir de point de départ à d’autres fictions… Et nous offre une littérature en mouvement, libre d’imaginer tous les possibles.