Enfant, il a longtemps eu peur d’entrer dans une librairie ou une bibliothèque et dévorait les livres que sa mère achetait par correspondance. Hugo, Doyle, Zola, pour ouvrir le regard, le cœur et l’imagination. Il a exercé pas mal de métiers, a fait de la mise en scène et de la régie dans des troupes de théâtre et de cirque, a tout arrêté pour écrire. Une quinzaine de textes, jamais publiés, jusqu’à Rousse, envoyé à une quarantaine d’éditeurs. « L’avantage quand on n’est pas édité, c’est qu’on peut tout se permettre », dit-il.
« Je suis Rousse. Je suis renarde. Et je n’ai pas peur. » Intrépide, vaillante, puissante et vive, Rousse quitte ses amis du Bois de Chet desséché par le manque d’eau, pour découvrir le vaste monde et trouver « toutes choses qui l’aideraient à entretenir sa joie ». Dans son périple, elle croise Brune, l’ourse amie, Maître Noirciel, le vieux corbeau qui sait, une « aliphante », des loups… Même débarrassé des êtres humains (depuis combien de temps et comment ont-ils disparu, ce n’est pas le sujet, subsistent à peine quelques vestiges de leur passage), le monde des vivants n’est pas celui des Bisounours et réserve toutes sortes de surprises, de difficultés, de dangers. Mais Rousse n’est pas renarde à rebrousser chemin, toujours en mouvement, toujours en éveil, elle veut apprendre, connaître et découvrir. Conte, odyssée, roman d’apprentissage, dystopie, tout ou presque a été dit à propos de ce premier roman merveilleux qu’on lit d’une traite, sans lâcher Rousse qui nous emmène avec elle dans un futur pour une fois débarrassé de la technologie et laissé aux seuls vivants. Son voyage est un encouragement à sortir de sa zone de confort et de ses habitudes, à prendre des risques, à affirmer son indépendance pour choisir son destin. Irrésistible, Rousse est sélectionnée pour le Prix Anne Ténès 2025.
