Ca pourrait commencer par « Il était une fois Thérèse… », toute jeune adolescente, pendant l’Occupation, captive du Chasseur qui la séquestre pour s’occuper des animaux rares qu’il capture – rêvant d’ajouter à ses trophées le prodige, un renard noir rare. Thérèse qui réussit à s’enfuir, dans l’idée de retrouver son frère Jean, dont la guerre l’a séparée et qui est parti rejoindre le maquis. Trois jours et trois nuits dans la vie de Thérèse, dans la forêt du Vercors bruissant de dangers réels ou fantasmés, où les rencontres sont autant de possibilités de s’affranchir…
Un conte où la nature hostile tout autant que protectrice tient une place essentielle. Où le bruit de fond de la guerre distille une violence continue. Où les animaux et les hommes sont pareillement menés par leurs instincts.
Un récit d’émancipation où la jeune héroïne réussit à surmonter les obstacles et à s’affranchir de tout ce qui tend à l’enfermer – même le lien à son frère tant aimé.
Au fil d’un court roman, d’une écriture dense, Fanny Wallendorf dresse le portrait d’une résistante portée par sa seule force de vie.
Bonheur de découvrir une auteure qu’on ne connaissait pas encore dont la voix nous poursuit.